mardi 30 septembre 2008

USA 2008, ETAT DE WASHINGTON (AUTOUR DE SEATTLE)


Bordé par le Pacifique, à l’extrême Nord-Ouest des USA , frontière avec le Canada, cet état n’a de commun que le nom avec Washington, siège du gouvernement américain.
On penserait même que sa Capitale est Seattle, la plus connue et la plus grande ville de l’état, alors qu’en fait c’est Olympia, presqu’une bourgade à côté.
Dans les rues de la ville, le patchwork s’affiche …


Seattle est une très belle ville entourée d’eau au fond d’une sorte de fjord aux multiples îles où croisent les orques.
A sa porte, la nature dans toute sa splendeur et sa beauté sauvage : forêts pluviales aux arbres d’une taille impressionnante, côtes tourmentées, montagnes aux cascades généreuses.

Mais aussi dans toute sa dangerosité.
Un américain m’a dit :

« Vous en avez de la chance vous les Français. Vous ne connaissez pas les tremblements de terre, ni les tsunamis. Vous n’avez pas de volcans actifs pour vous menacer. Aucun ouragan pour engloutir vos villes cotières ni un millier de tornades chaque année pour ravager des régions entières … et vous avez du bon vin ! »

Le Mont Rainier, un monstre de 4400 mètres n'est qu'à 70 Km de la grande ville de Tacoma et à peine plus de Seattle. C’est l’un des plus dangereux de notre planète compte tenu du volume de ses glaciers et de sa proximité avec l’urbanisation. Inutile de dire qu’il est sous haute surveillance...
On se rappellera l’éruption du Mont St-Helens, tout près, en 1980. Il y en eu d’autres les années qui suivirent.
Au Centre d’Interprétation de ce lieu, j’ai photographié ce quilt fait des photos d’alors, imprimées sur tissus. Cela donne une bonne idée de ce qui s’est passé cette année-là. C’était au printemps, il était couvert de neige et de glace. Après son explosion, quand le cratère s’est effondré, c’est une coulée de boue qui a déferlé sur la vallée, engloutissant tout sur son passage et faisant de nombreuses victimes.



Nous ne saurions quitter cette région sans évoquer ses populations amérindiennes, leur culture et leur art.
Une quantité de réserves bordent la côte de la Péninsule d’Olympic : Makah, Ozettte, Quileute et autre Hoh perpétuent les traditions dont celle du totem aux animaux mythiques. On retrouve les mêmes motifs en Colombie Britannique du côté de Vancouver, pour qui connaît.


J’en ai trouvé les reproductions dans une boutique de quilts à Seattle.

Le totem
Les saumons. Les voyez-vous ?

D’autres poissons
Un « black bass », poisson d’eau douce … les pêcheurs s’y retrouveront


Et ces orques majestueux.
J’adore …
Intéressant aussi ce panneau mural au-dessus de la sculpture indienne.

Les petits ronds blancs sont faits de boutons de nacre.

Pour le voyage au complet, c'est ici : http://la-bricole-globe-trotter.blogspot.fr/2008/01/usa-nord-ouest-septembre-2008-jour-1.html Pensez à cliquer en bas de chaque page pour voir la suivante.

lundi 29 septembre 2008

USA 2008, ETAT DE WASHINGTON (PARC NATIONAL DE NORTH CASCADES)

Ce récent Parc National se situe au nord-est de Seattle. Une seule route, ouverte d’avril à mi-novembre, le traverse d’ouest en est sur très peu de kilomètres. Pour le découvrir plus à fond, il faudrait y consacrer plusieurs jours et emprunter ses multiples chemins de randonnée.
Bien qu’il appartienne à l’arc volcanique de la Chaîne des Cascades, je n’ai connaissance d’aucun volcan dans ce parc dont les montagnes ressembleraient plutôt à nos Alpes.

Plus loin, sur la même route à l’extérieur du parc, une surprise nous attendait : un village comme on rêve d’en voir lors d’un tel voyage, Winthrop avec ses allures western.
Pour qui connaît Jackson au sud du Parc National de Yellowstone (Wyoming), c’est un peu la même chose en moins touristique. Il est vrai que Cascades n’est pas Yellowstone !  
A la sortie du village, nous trouvions un motel pour la nuit, toujours dans le même style …avec un amour de chambre dont le lit était recouvert d’un quilt.



N’est-ce pas romantique tout ça ? La nuit s’avérait plus coûteuse que mon budget ne le prévoyait, mais c’était les vacances, il fallait bien rêver au moins une fois !
Mais très vite, le rêve est devenu cauchemar lorsque nous avons réalisé que ces habitations tout en bois ne permettaient aucune intimité et nous faisait partager celles des voisins … bruyants de surcroît !!!

dimanche 28 septembre 2008

USA 2008, MONTANA

Faisant toujours route vers l’est, nous traverserons très rapidement l’Idaho dans sa partie la plus étroite, coincée entre la Chaîne des Cascades et les Rocheuses, pour nous rendre au Montana.
Même si nous ne les reconnaissons pas toujours à leur prononciation par les autochtones, nous rencontrons des noms de ville bien français ou évocateurs de notre présence dans cette partie du globe : Grande Coulée, Cœur d’Alène (se prononce Kuordaline !) ou French Town. Il ne faut pas oublier que le territoire de la Louisiane d’à l’époque, celle de Louis XIV, s’étendait jusqu’à ces contrées perdues.

Pour rejoindre la réserve des Blackfeet (Pieds Noirs), il nous faudra traverser le Parc National Glacier, grandiose, où il avait neigé deux jours plus tôt.
Ce soir-là, nous dormions dans une ville de la réserve, administrée par les Indiens : Browning, de l'autre côté du parc.
Les tipis ne sont plus là que pour le folklore. Il y a longtemps que les Indiens sont sédentarisés. Ils vivent dans la réserve qui leur a été attribuée, dans des habitations comme les nôtres, élèvent du bétail et exploitent des casinos.
Ils renouent avec les traditions ancestrales et chaque année tiennent un pow-wow. Dans les temps anciens, il s'agissait d'un évènement religieux (chamanisme) ou de la célébration d'exploits guerriers. Aujourd'hui, ils sont devenus des manifestations festives auxquelles sont conviés les « Blancs ». C’est une occasion pour les Amérindiens de faire vivre leur héritage culturel et de se retrouver. Ils dansent au rythme des tambours revêtus de leurs plus beaux atours.

L'étoile de Bethléem est toujours très présente dans les quilts indiens.


Cette photo a été prise dans un « Trading Post » blackfeet où j’ai acheté des plumes d’aigle pour remplacer les plumes de poules, trop courtes, de ma Rencontre Navajo ; vous pouvez la revoir ici avant modifications :
La vendeuse (indienne) a bien dû se demander ce que j’allais en faire …


samedi 27 septembre 2008

USA 2008, IDAHO

Nous avons déjà parcouru près de 2.500 km vers l’est, il est temps de faire demi-tour. Exit Great Falls qui nous obligeait à un fameux détour sans pour autant voir la beauté de Niagara.
Nous faisons désormais route vers l’ouest. Nous retraversons l’Idaho, cette fois un peu plus au sud, entre Lolo Pass et Lewiston. A 1.700 mètres d’altitude, en haut du col se trouve la station des Rangers, une « log cabin » comme on voudrait bien habiter.



Surtout avec au mur un aussi beau quilt …

… dont voici quelques détails








vendredi 26 septembre 2008

USA 2008, ETAT DE WASHINGTON (FORT WALLA-WALLA)


La vente de la Louisiane par la France aux Etats-Unis en 1803 provoqua un intérêt grandissant pour l’expansion du pays vers l’Océan Pacifique. Quelques semaines plus tard, le président Thomas Jefferson mandatait deux officiers pour explorer l’Ouest sauvage.

L’expédition devait permettre d’étudier les tribus amérindiennes, la flore, la faune et la géologie de ces contrées lointaines. La mission dirigée par M. Lewis, assisté de W. Clark consistait à trouver des fleuves navigables afin de développer le commerce vers le Pacifique qu’ils atteignirent un an et demi plus tard.

Alors que nous roulions vers l'Ouest, sur les traces des deux explorateurs, quand sur la carte, mon attention fut attirée par un nom magique : Walla-Walla. Je n’aurai su dire pourquoi. En tous cas, je n’ai pas regretté le détour.

Après Lewiston et Clarkston - deux villes à cheval sur la frontière Idaho/Washington ainsi baptisées en souvenir des explorateurs - dans un paysage devenu soudain aride, nous découvrions Walla-Walla et son fort abritant un musée illustrant la vie d’alors ...




Outre le quilt, avez-vous vu cette très belle taie d’oreiller brodée ?

Le camping-car de l'époque, avec un quilt "vol d'oies" sur le lit...


... et surtout ... une exposition itinérante de quilts anciens !

Le plus « jeune » a été cousu en 1940, presque tous les autres viennent du siècle précédent.
Je vous laisse admirer.

... ce nine-patch de 1920 ...

... celui-ci fait pour la paroisse dont les blocs portent plusieurs dates ...
toutes autour des années 1870/1880


... 1935 ...


... Ce smoking de 1885 fait de petits rubans cousus ...

... à la manière de ce quilt, sans doute du même auteur ...


... 1890 ...

... 1854, très bien conservé pour son âge ...

... le même en détail ...
... 1918, pour la Croix-Rouge ...


... 1927 ...

Ce "crazy" qui montre bien le côté utilitaire de l'objet, n'est pas si vieux (1898),
mais il a dû beaucoup servir ...

... ce log cabin de 1890 ...

... ce crazy de 1873 ...

... ce "jeune" de 1940 ...



... une date : mercredi 17 avril 1844 ...
A quoi correspondait-elle ?
La dernière aiguillée de fil qui servit à la confection du quilt ?
Le souvenir d'un évènement particulier ?


Si les quilts pouvaient parler, ils auraient sûrement beaucoup d'histoires à nous raconter ...

jeudi 25 septembre 2008

USA 2008, OREGON (CRATER LAKE ET COTE PACIFIQUE)

L’Oregon, je l’imaginais montagneux, couvert de forêts humides de résineux gigantesques jusqu’à une Côte Pacifique parsemée de ports de pêche aux quais encombrés de bruyants lions de mer paressant au soleil.

C’est partiellement vrai. Par contre, le centre de l’état, lui, est aride. Posées bien en ligne sur la plaine immense, ses montagnes sont les volcans de la Chaîne des Cascades, innombrables, pratiquement tous couverts de glaciers … attendant un prochain réveil explosif ! L’un des plus beaux étant au sud de l’état, le Mont Mazama empli d'eau avec en son centre une île. On le connaît mieux sous le nom de Crater Lake. Une merveille qu'il nous faut admirer pendant qu’il est encore tranquille …

Ce jour-là des incendies de forêts faisaient rage autour du Parc National. Seul un long détour nous permit de regagner le Pacifique, et entreprendre le « Circuit des Phares ».
Près de Pacific City se trouvait un magasin de patchwork. Nous avons suivi les indications, d’abord sur la route principale, puis sur une voie étroite à un seul flux, pour terminer sur un chemin gravillonné en pleine forêt !

Dans ce "magasin" y avait des quilts partout. Sur les murs, sur les plafonds. Difficile de prendre des photos dans ces conditions !




Un appliqué au point de feston, avec les phares de l’Oregon.




Tous ces modèles sont vendus en kit dans le magasin.

Encore des phares, imprimés sur tissu cette fois.

Au centre de ce « sampler », une sorte de rose des vents magnifiquement exécutée.

Pour la fin, j’ai gardé ce quilt un peu « vache » à photographier, parce qu’à cheval sur une cloison, et presque au plafond. On en voit néanmoins l’essentiel : trois mondaines en talons aiguilles, chapeau à fleurs et rouge à lèvres !


Le temps de déjeuner d’un sandwich, le parking était plein. Même au fin fond de la forêt, cette boutique est connue … et très bien fléchée.